Une vue aérienne de Sainte-Marie-au-pays-des-Hurons et de la rivière Wye

Bienvenue à votre visite virtuelle de Sainte-Marie-au-pays-des-Hurons

Entrez dans le passé avec notre visite virtuelle de cette mission jésuite de Sainte-Marie! Explorez notre site à travers des descriptions détaillées et des informations sur l’histoire du site au sein de la mission, accompagnées de photos captivantes et de clips audio. Profitez de votre visite!

Sainte-Marie-au-pays-des-Hurons
1639 – 1649

Premier établissement européen en Ontario, Sainte-Marie-au-pays-des-Hurons abritait le quartier général de la mission des jésuites sur le territoire des Hurons-Wendats. En 1639, les jésuites et leurs travailleurs français entamèrent la construction d’une communauté qui comprenait une caserne, une église, des ateliers, des résidences, et une zone abritée destinée aux visiteurs autochtones. En 1648, Sainte-Marie hébergeait 66 Français, soit le cinquième de la population de Nouvelle-France. En 1649, la brève histoire de Sainte-Marie arriva à son terme lorsque des membres de la mission furent forcés d’abandonner et de mettre feu à ce qui fût leur demeure pendant près d’une décennie. Après des recherches et des fouilles archéologiques poussées, Sainte-Marie-au-pays-des-Hurons a pu être reconstruite sur son emplacement d’origine, et l’on y fait aujourd’hui revivre son histoire fascinante. 

Bienvenue à Sainte-Marie-au-pays-des-Hurons. Ce site d’importance historique national est une reconstruction du quartier général d’origine du 17e siècle de la mission des jésuites auprès du peuple Huron-Wendat. Sainte-Marie-au-pays-des-Hurons a été la communauté européenne la plus ancienne dans ce qui est maintenant l’Ontario. Le quartier général de la mission a été construit ici en 1639 et il est resté en activité pendant dix ans. La reconstruction de Sainte-Marie a permis d’ouvrir le site au public en tant qu’attraction provinciale, en 1967. 

Joseph Chiwatenwha et Jean de Brébeuf (Vitrail – Le Sanctuaire des martyrs)

L’histoire dramatique de Sainte-Marie-au-pays-des-Hurons concerne trois groupes principaux: le peuple wendat, les prêtres jésuites et les travailleurs français

Les Wendats

Les Wendats formaient un peuple très bien organisé, à la spiritualité complexe. La nation wendate, basée sur l’agriculture, était divisée en quatre tribus principales :  la tribu de l’Ours, la tribu de la Corde, la tribu du Rocher et la tribu du Cerf. Le nom « Wendat » signifie « habitant de l’île » ou « habitant d’une péninsule ». Le terme européen « Huron » leur a été donné par les Français et peut faire référence à la coiffure hérissée portée par certains hommes. La région dans laquelle ils habitaient, Wendake, est aujourd’hui connue sous le nom de Huronie. Les Wendats étaient bien placés pour faire du commerce avec les Français et agissaient en tant qu’intermédiaires avec d’autres tribus. Leur style de vie sédentaire était favorable pour les missionnaires qui avaient appris combien il était difficile de travailler avec les peuples nomades. Les estimations de population des Wendats, avant leur entrée en relation avec le monde extérieur, et sur lesquelles on s’accorde généralement, font état d’environ 22 500 personnes. En 1650, les guerres et les maladies avaient réduit ce nombre de plus de 70 pour cent.  

Les prêtres jésuites

L’Ordre des Jésuites a été fondé en 1540 par Ignace de Loyola. La Société de Jésus était un ordre religieux dédié à l’enseignement du christianisme dans le monde entier. Forts d’une éducation approfondie et d’une discipline rigoureuse, les jésuites étaient bien préparés au travail de missionnaire dans le Nouveau Monde. Allant de village en village, ils s’initiaient à la langue et aux coutumes wendates, tout en prêchant le Christianisme aux autochtones. 

Un premier séjour parmi les Wendats, de 1626 à 1628, avait fait du père Jean de Brébeuf le choix par excellence pour le poste de premier supérieur de la mission en 1634. Ce poste est revenu au père Jérôme Lalemant en 1638 et au père Paul Ragueneau en 1644.  

Les travailleurs français 

Les travailleurs français à Sainte-Marie qui offraient leurs compétences aux jésuites formaient un petit groupe d’hommes motivés, religieusement connus sous le nom de « Donnés », du verbe français « donner ». Ces hommes étaient nourris, habillés et logés, en échange de leur travail.  

Les autres hommes travaillant à la mission étaient les  « Engagés » et les membres éduqués ne faisant pas partie du clergé des jésuites connus sous le nom de « Frères Convers ». Ces jeunes garçons servaient d’apprentis travailleurs, certains n’ayant que dix ou onze ans.  

Les femmes européennes ne voyageaient pas jusqu’à Sainte-Marie. Les jésuites pensaient que le voyage était trop difficile et dangereux. Ils espéraient que Sainte-Marie se développe en une communauté à part entière une fois que les Wendats se soient convertis en grand nombre et que des relations pacifiques soient établies avec les Iroquois. 

ARRÊTS DE LA VISITE 

1. La Mission / Entrée principale

Fondée en 1639, la communauté de Sainte-Marie était la résidence permanente des missionnaires jésuites et de leurs travailleurs, en plein coeur du pays Wendat.

Mission Community / Main Gates

En approchant de l’entrée principale, imaginez-vous au 17e siècle, en train d’arriver au quartier général de cette mission isolée. Fondée en 1639 par le père Jérôme Lalemant, la communauté de Sainte-Marie a été la résidence permanente des jésuites et de leurs travailleurs. Sa position le long de la rivière Isiaragui, (maintenant appelée Wye), facilitait les voyages et l’établissement d’activités agricoles. Située en plein cœur du territoire Wendat, elle était suffisamment isolée pour servir de lieu de dévotion et de retraite pour les missionnaires. Sainte-Marie permettait aux missionnaires d’arrêter pour un temps de travailler dans les villages et offrait un endroit où ils pouvaient méditer et parler à des hommes de même langue et de même culture.  

IHS Monogram

Tel qu’utilisé par les jésuites, le monogramme IHS apparaissant au-dessus de l’entrée principale correspond aux premières lettres du mot « Jésus » en grec.

Le rêve de Lalemant était de fonder une mission chrétienne idéale qui servirait d’exemple au peuple Wendat. La colonie offrirait une protection contre les dangers et serait pratiquement antarctique en raison de son isolation géographique.  

Il faut souligner que Sainte-Marie est toujours demeurée un projet en voie de réalisation et qu’aucune reconstruction ne peut représenter adéquatement le développement constant qu’elle a connu pendant ses dix années d’existence.  

Utilisé par l’ordre des jésuites, le monogramme IHS au-dessus de la porte principale représente les premières lettres du nom « Jésus », en grec. 

Citation du père Lalemant: «Nous avions également pensé que la construction d’une habitation à l’écart, éloignée du voisinage des villages, servirait entre autres choses à la retraite et à la méditation de nos travailleurs évangéliques, qui après leurs combats, trouveraient cette solitude pleine d’enchantement». 

2. Salle de séchage des peaux

Les Français ajoutaient aux produits de la terre, le poisson et le gibier qu’ils capturaient, et dont ils utilisaient aussi la fourrure et la peau.

Salle de séchage des peaux

En complément de leurs travaux agricoles, les Français pêchaient et chassaient le gibier. Comme les Wendats, ils préparaient et utilisaient les fourrures et les peaux que leur procuraient de telles activités. En utilisant leurs armes à feu, les Français réussissaient à chasser de gros oiseaux comme le cygne trompette. Pratiquement arrivés à leur extinction complète, ces oiseaux ont été depuis réintroduits dans la région avec succès.  

Les hommes wendats pêchaient durant la saison, à l’aide de filets et de barrages. Le petit gibier était piégé tandis que le plus gros gibier, comme les cerfs, était chassé en battue. La chair des animaux fournissait de la nourriture et des fibres animales, les os étaient utilisés en tant qu’outils et les peaux et les fourrures étaient utilisées pour se vêtir. Les Français réalisèrent tous les avantages qu’il y avait à utiliser les fourrures pour se vêtir, comme le faisaient les Wendats, particulièrement l’hiver.   

3. Les casernes des soldats

À l’occasion, des soldats accompagnaient les missionnaires venant de Québec et passaient l’hiver à Sainte-Marie.

Les casernes des soldats

Des soldats accompagnaient parfois les missionnaires venant de Québec et passant l’hiver à Sainte-Marie. Les soldats offraient une certaine protection pendant le voyage ainsi que la protection du quartier général de la mission. 22 soldats français furent envoyés en territoire Wendat en 1644, mais en 1649, le nombre s’était réduit à juste 6. Tandis que certains accomplissaient leur devoir au service de leur foi, d’autres apparaissaient plus intéressés à se procurer de la fourrure pour leur propre profit. Les frères Desfoss servirent en tant que soldats à Sainte-Marie en 1649 et revinrent au Québec avec presque 340 kilos de fourrures.  

La Cour Nord  

En sortant des casernes des soldats, vous entrez alors dans la section de la Cour Nord de la mission. La Cour Nord abritait la majorité des résidences et des ateliers européens, plus une chapelle pour les jésuites et leurs travailleurs. 

4. La maçonnerie d’origine

Ces travaux de maçonnerie remontant aux origines de Sainte-Marie furent mis à jour en 1941 par Kenneth Kidd, qui émit l’hypothèse que ces vestiges faisaient probablement partie de la résidence et de la chapelle des Jésuites.

La maçonnerie d’origine

La maçonnerie d’origine en pierre de Sainte-Marie a été exhumée lors d’une fouille par Kenneth Kidd (du Musée Royal de l’Ontario), en 1941, mais n’a pas été incorporée dans la reconstruction des années soixante par l’archéologue Wilfrid Jury (de l’Université de l’Ontario de l’Ouest). Kidd avait pour théorie que les vestiges faisaient partie de la chapelle et de la résidence des jésuites.  

Les trois vestiges sont : la double cheminée (près de l’atelier du forgeron), ainsi nommée parce qu’elle comprenait deux foyers dos à dos, la grande cheminée (au milieu), nommée en raison de sa taille, et la cheminée de la chapelle (près du grenier). Les cheminées étaient construites en pierres de calcaire originaires de la région, et maintenues ensemble avec un mortier de chaux.  

Les travaux de conservation

Travaux de restauration menés par l’école Willowbank.

Les travaux constants de conservation aident à préserver cette première maçonnerie européenne en Ontario et les ruines recèlent toujours des informations historiques précieuses. Les fouilles de la grande cheminée ont également révélé la preuve d’une structure européenne plus ancienne.  

5. Le grenier

La culture du sol assurait à la petite collectivité un approvisionnement stable, qui lui permettait parfois d’accumuler jusqu’à trois années de réserves.

Le grenier

Le maïs représentait près de 65% de l’alimentation des Wendats.  Avant 1639, les Français comptaient sur la générosité de leurs hôtes pour leur fournir ce type de victuailles. À la suite de l’établissement d’installations agricoles, les jésuites furent beaucoup plus à même de leur rendre la pareille. À un certain moment, les jésuites comptaient même un surplus de stock de trois années, pour les temps de disette.  

Avec un fort pourcentage de récoltes détruites par les rongeurs pendant la période de croissance, l’entreposage pour réduire au minimum les pertes était important. Les Wendats utilisaient des paniers d’écorce et des pots en terre cuite et pendaient le maïs aux poutres de leurs maisons longues. Des coffres en bois dans le grenier assuraient également un certain niveau de protection pour des cultures variées. 

6. Le jardin potager

Carottes, betteraves, navets et petits pois rehaussaient l’ordinaire des repas des Français, qui s’habituaient mal à une diète à base de maïs.

Le jardin potager

Alors que les cultures s’étendaient sur les terrasses fertiles de la rive opposée de la rivière, les légumes étaient cultivés dans l’enceinte de la mission, sous la supervision du frère convers Pierre Masson. Dans les jardins de Sainte-Marie, les carottes, betteraves, navets et pois rendaient les plats plus appétissants pour les Français qui n’étaient pas du tout accoutumés au type de nourriture des Wendats, qui se composait principalement de maïs. Le style européen de ce jardin était beaucoup plus formel dans sa conception que les méthodes traditionnelles de plantation utilisées par les autochtones. Nécessaire à la célébration de la messe, le pain était fait de blé semé à cette fin, et le vin était produit avec du raisin cueilli sur place. 

7. Le bastion Nord-Ouest

Du haut du bastion, on aperçoit trois réseaux de transport : les rivières utilisées au 17e siècle, le chemin de fer né au 19e siècle, et l’autoroute contemporaine.

Le bastion Nord-Ouest

De cette position élevée, vous pouvez voir la rivière Wye (appelée autrefois Isiaragui) qui marquait la conclusion du voyage de 1250 km depuis Québec. A la fin de ce voyage de 30 jours, avec une cinquantaine de portages, la vue de Sainte-Marie était la bienvenue aux yeux des Français.  

Voyageant d’est en ouest, les Français se frayaient une route en pagayant sur les rivières, d’abord sur le fleuve Saint-Laurent à Québec, puis en continuant sur les rivières Ottawa et Mattawa, pour finalement rejoindre la rivière des Français qui se jetait dans la Baie Georgienne. Depuis l’embouchure de la rivière des Français, ils suivaient ensuite le littoral accidenté le long de la côte orientale de la Baie Georgienne en direction de la rivière Wye, la dernière étape de leur voyage vers Sainte-Marie.  

Pour aider les nouveaux missionnaires à voyager dans le territoire des Hurons, le père Jean de Brébeuf avait écrit des instructions spécifiques pour les informer de l’étiquette à observer en voyage, avec le peuple Huron.  

Les instructions de Brébeuf

St Jean de Brébeuf

Les Relations des Jésuites

Extrait des Relations de 1637. Instructions de Brébeuf « à l’intention des Pères de notre Société qui seront envoyés chez les Hurons »

Extrait des Relations de 1637. Instructions de Brébeuf « à l’intention des Pères de notre Société qui seront envoyés chez les Hurons ».  

« Vous devez embarquer et débarquer rapidement et soulever votre robe pour qu’elle ne se mouille pas et vous ne transporterez ni eau ni sable dans le canot.  

Vous devez vous procurer vous-même une poudrière pour leur fournir du feu le jour pour allumer leur pipe, et le soir quand ils doivent camper.  

Mangez de leur nourriture même si elle vous paraît sale, à moitié cuite et sans goût. Quand on commence à s’y habituer, il y en a rarement assez. 

Ne commencez pas à pagayer à moins d’avoir l’intention de continuer. Il est plus facile de refuser dès le début que de se désister par la suite. Lors des portages, essayez de ne porter qu’un fardeau correspondant à vos forces. Ayez une attitude enjouée lorsque vous ressentez les fatigues du voyage.  

Sachez que les Wendats vont conserver de vous la même opinion dans leur territoire que celle qu’ils ont formée à votre égard pendant le voyage. Mettez en pratique ces leçons et vous ferez des progrès considérables pour gagner leur affection ». 

8. La basse-cour

Les volailles étaient transportées jusqu’à Sainte-Marie pour créer une exploitation agricole à l’Européenne. La race de poules « Houdan » avait avait été choisie pour sa capacité à survivre aux rudes hivers canadiens.

La basse-cour

Poules, cochons et vaches étaient transportées à Sainte-Marie dans le cadre des activités agricoles. Les œufs étaient importants pour la cuisine à la française et les cochons fournissaient du porc en accompagnement d’un régime largement végétarien dans le pays Wendat. La race de bétail utilisée en Nouvelle-France étant robuste, les Français l’appelèrent « canadienne » et la favorisèrent pour l’importer en Amérique du Nord. La race de poule utilisée à l’origine à Sainte-Marie était noire et blanche avec une huppe sur la tête. On appela cette race « Houdan », choisie pour sa capacité de résistance au climat canadien. 

9. La résidence des jésuites

La résidence était à la fois une maison et un lieu de retraite spirituelle; les Jésuites y parlaient de leur travail d’évangélisation et de leur progrès dans l’apprentissage de la langue wendate.

La résidence des jésuites

En plus d’être un endroit de rassemblement et un refuge pour la prière et la méditation, la résidence servait de maison et de bureau pour les prêtres jésuites. Le Père Supérieur décidait de l’orientation générale du travail de la mission et donnait des ordres aux missionnaires. L’étage supérieur était généralement utilisé pour les retraites et les pauses spirituelles, l’étage principal étant le domaine du Procurateur, du Directeur spirituel et du Supérieur.  

Ici, des rapports et des lettres étaient publiés pour suivre les progrès du travail missionnaire. Ces rapports étaient envoyés en France et étaient destinés à être publiés dans les Relations des Jésuites. Ces descriptions des travaux de la mission et du style de vie des autochtones sont une source primaire d’informations historiques.  

En travaillant avec les Wendats, les pères jésuites devaient affronter des défis en raison de leur apparence et de leurs coutumes différentes, et de leur récent apprentissage de la langue wendate. Sainte-Marie leur apportait un environnement européen dans lequel ils pouvaient se revitaliser en vue de poursuivre leur travail d’évangélisation. 

10. Le réfectoire

Dans ce cadre austère, le plaisir de partager un repas était source de réconfort.

Le réfectoire

Bien que la disposition soit simple et la nourriture peu familière, le confort se trouvait dans la compagnie d’un repas partagé. Rassemblés, les jésuites discutaient des obstacles et des progrès dans les travaux de la mission et partageaient leurs avancées dans l’apprentissage de la langue wendate. Même si les hommes de Sainte-Marie observaient des jours de jeûne et d’abstinence, de telles pratiques ne s’appliquaient pas aux convers wendats qui devaient souvent survivre avec peu, dans les moments de disette.

11. La chapelle

Lieu de prière de style européen, la chapelle de Sainte-Marie desservait les besoins des missionnaires, dont la journée commençait par la prière et la messe, à quatre heures du matin.

La chapelle

Lieu de culte de style européen, la chapelle de Sainte-Marie servait les besoins des missionnaires. La matinée typique d’un jésuite commençait par la prière et par la célébration privée de la messe. Pendant la journée, du temps était prévu pour visiter les communautés wendates, pour s’occuper des malades et instruire les bien portants. Les soirées consistaient en réunion à l’heure du souper, en examen de conscience et en prières.  

On remarquera plus spécialement la touche artistique moderne incorporée dans le frontispice brodé de l’autel de la chapelle. Les huit fleurs de lys représentent les martyrs d’Amérique du Nord tués entre 1642 et 1649. Être missionnaire dans le pays des Wendats était un défi ambitieux. 

Les défis des jésuites à Wendake

Les prêtres jésuites ont dû faire face à de nombreux défis dans leur travail missionnaire auprès des Hurons-Wendat.

Les Wendats trouvaient laids les poils du visage des européens et voyaient de la faiblesse dans leur plus petite stature physique. La robe noire des jésuites, peu pratique pour voyager et inconfortable en été, soulevait également la suspicion des Wendats.  

En apprenant la langue wendate, les missionnaires la trouvaient difficile pour exprimer les idées catholiques de religion et de théologie. Avant qu’ils ne maîtrisent mieux la langue, les prêtres étaient souvent ridiculisés pour leurs erreurs.  

Les notions européennes de vie privée dérangeaient les Wendats qui percevaient ce genre de comportement de la part des jésuites comme extrêmement antisocial. Dans de nombreux cas, les missionnaires étaient considérés comme des sorciers essayant de dissimuler leur magie.  

Les jésuites baptisaient en grand nombre les malades et les mourants. De nombreux Wendats suspectaient le baptême comme étant cause de mort, ralentissant ainsi les travaux de la mission pendant les épidémies. Plus étrange encore pour les Wendats, était le concept clérical de célibat qui renforçait encore plus l’image de sorciers des jésuites

12. La cuisine

Ambroise Brouet préparait tous les repas dans ce bâtiment. Le maïs était transformé en farine pour faire le pain, et la viande agrémentait les soupes ou les ragoûts.

La cuisine

Toute la nourriture des Français était préparée dans la cuisine par le frère Ambroise Brouet, pour être ensuite distribuée dans les différentes résidences, à l’heure des repas. La cuisine semble également avoir été la maison de Brouet, en raison des longues heures quotidiennes exigées par son travail. Le maïs était moulu en farine en utilisant le pilon et le mortier, mais à la différence du pain de maïs wendat, des œufs et des épices étaient ajoutés pour l’assaisonner en fonction des goûts français.  

Rentrant très peu dans l’ordinaire de la mission, les viandes étaient utilisées en quantités plus importantes dans les soupes ou les ragoûts. Les Wendats assaisonnaient souvent leur sagamité (ou soupe de maïs), avec du poisson fumé, et la friandise Wendat, le leindohy (ou maïs puant) qui était préparé en enfouissant des épis de maïs crus dans de la boue, et en les laissant pourrir pendant deux ou trois mois. Les épis étaient ensuite bouillis avec de la viande ou du poisson.  

Un fait archéologique intéressant dans la cuisine, fut la découverte d’un dépotoir, une fosse à ordures située près du centre de la pièce. Vous pouvez voir quelques coquilles d’œuf conservées depuis le 17e siècle et provenant de ce dépotoir, dans le musée de Sainte-Marie. 

13. La maison du fermier et l’étable

Le Donné Eustache Lambert était le fermier de Sainte-Marie et, en août 1646, transporta deux veaux à la mission lors d’un voyage d’un mois en canot depuis Québec.

La maison du fermier et l’étable

Race de bovins
appelée « Canadienne »

Sangliers « Razorback »

Les Français utilisaient des outils en bois et en fer alors que les outils des Wendats étaient en os et en pierre. Les Wendats ne refertilisaient pas leurs terres agricoles, ce qui nécessitait la relocalisation périodique de leurs villages.  

Pour aider le quartier général de la mission à être autant que possible autosuffisant, des veaux, des poules et des cochons étaient transportés à Sainte-Marie par canot depuis Québec. Le Donné Eustache Lambert était le fermier de Sainte-Marie. Né en 1618, probablement près de Boulogne en France, Eustache Lambert était un donné, un interprète, un commerçant en fourrures et un colon, vraisemblablement venu en Nouvelle-France au début des années 1640. Il apparaît pour la première fois dans l’histoire canadienne en août 1646, à l’occasion d’un voyage de retour à Sainte-Marie-au-pays-des-Hurons au cours duquel lui et d’autres, transportèrent deux veaux et plus de 50 ballots de ravitaillement.  

La vie d’Eustache Lambert

Le transport des veaux à Sainte-Marie était le deuxième ou troisième voyage de Lambert à la mission, et il semble être resté au service des jésuites au moins jusqu’en 1651.  

En 1653, Lambert fit l’acquisition d’une parcelle de terre à Pointe Lévis au Québec et c’est là qu’il construisit une maison qu’il nomma Sainte-Marie en l’honneur de sa jeunesse passée dans le pays Huron. La maison devint un lieu de rencontre favori des commerçants de fourrures hurons et algonquins passant par Québec. Il semble que Lambert ait chassé et pêché là-bas avec succès. En 1671, il fut capable de s’acquitter lui-même des impôts seigneuriaux en les payant avec de l’argent comptant et des peaux de castor.  

On a également dit qu’Eustache Lambert était propriétaire d’une banque marchande, d’une maison dans la ville basse de Québec, et d’une résidence secondaire. En 1669, il devint gardien d’église.  

Lambert s’est marié à Marie-Laurence en 1656 et a eu un grand nombre de descendants. Il mourut en juillet 1673 et est enterré à Québec. 

14. La Maison Boivin

Le Donné Charles Boivin concevait et dirigeait la construction des bâtiments, en utilisant probablement des maquettes en trois dimensions.

La Maison Boivin

Le Donné Charles Boivin possédait des dons d’architecte et était connu comme « maître constructeur ». Il a été responsable de la conception et de la construction des bâtiments français à Sainte-Marie, peut-être en réalisant ses plans sous forme de maquettes. 

Des nombreux Donnés impliqués dans les travaux de construction, seul Jean Guiet est répertorié comme charpentier de métier, ce qui n’est pas inhabituel quand on sait que la familiarisation avec de nombreux métiers étaient monnaie courante pour les travailleurs de cette époque. Les difficultés du service des Donnés étaient compensées par des avantages, comme l’instruction par les pères jésuites. En retournant à la vie civile ils profitaient également d’une certaine renommée en raison du caractère aventureux de leur expérience.  

Les Donnés signaient un contrat donnant un temps de service fixé aux jésuites et à leurs efforts missionnaires. 

Extrait du contrat de Donné

Les « Donnés », du verbe français « donner », étaient nourris, habillés et logés, en échange de leur travail.

Extrait du contrat de Donné: «Nous, par la présente, acceptons la personne en tant que Donné faisant fonction de serviteur domestique pendant toute sa vie; promettant de notre part de l’entretenir selon sa fonction, en le nourrissant et en l’habillant sans autre salaire, ni prétention de sa part, et de le soigner avec bienveillance en cas de maladie, même à la fin de sa vie, sans pouvoir le renvoyer dans ce cas-là, excepté avec son propre consentement, pour autant que de son côté il continue à vivre la droiture, l’assiduité et la fidélité à notre service». 

15. L’atelier du charpentier

Sainte-Marie visait l’autarcie dans tous les domaines. Le bois servait à fabriquer les lits, les tables, les chaises, les plats, les charnières et les goujons.

L’atelier du charpentier

Les coûts de transport et les difficultés impliquaient que les meubles soient construits à la mission. Sainte-Marie voulait être auto suffisante en toutes choses. Étant la ressource la plus facilement disponible, le bois était utilisé pour les lits, les tables, les chaises et les plats. Quand le fer devenait rare, le bois pouvait être également utilisé pour des charnières et des goujons.

16. L’atelier du forgeron

Créé en 1642, l’atelier du forgeron permettait au frère Louis Gaubert de fabriquer les articles en fer dont Sainte-Marie avait besoin. Le fer était importé de France; c’était un bien aussi rare que nécessaire.

L’atelier du forgeron

Fondée en 1642, la forge permettait au frère Louis Gaubert de travailler le fer à domicile à Sainte-Marie, où il fabriquait des clous, des charnières, des crochets, et de petits outils. Il fabriquait également des articles comme des lames de couteaux et des poinçons que les prêtres distribuaient comme cadeaux quand ils voyageaient chez les Wendats. Importé de France et ensuite de Québec à Wendaké, le fer était une marchandise rare et précieuse.

Le bois dur brûlait dans l’âtre et produisait du charbon de bois pour alimenter le feu de la forge. L’oxygène, alimentée par les soufflets, créait une température suffisamment élevée pour permettre au forgeron de travailler le fer sur l’enclume avec des marteaux de fer et des outils de sculpteur spéciaux.  

Les Wendats reconnaissaient la valeur du métal européen. Ils appelaient les Français « Agnonha », ce qui signifie « homme du fer ». Voir le travail et entendre les bruits du forgeron à Sainte-Marie devait représenter une expérience unique pour les Wendats. 

17. Les bastions en pierre

La construction des bastions en pierre débuta en 1647, dans le but d’aménager une citadelle.

Les bastions en pierre

Le père Paul Ragueneau rapportait que Sainte-Marie était autrefois considérée comme un endroit protégé des Iroquois du fait même d’être entourée de villages wendats. En 1647, de nombreux villages wendats étant en ruine ou à l’abandon, la construction de fortifications en pierre commença avec l’aide d’un nouvel arrivant, le maçon Pierre Tourmente. Formant une partie d’une citadelle défensive, les travaux comprenaient des tours de guet et des aires d’entreposage. Dans le cadre de la reconstruction de Sainte-Marie dans les années 40, trois bastions ont été rebâtis autour des vestiges de trois des structures d’origine. 

La Cour Sud

La Cour Sud, qui a marqué les débuts de Sainte-Marie, est demeurée un centre d’activités de la communauté française, avec l’arrivée de voyageurs en canots, des ravitaillements et de matières premières nécessaires à la construction. 

18. La voie d’eau

Reconstruit sous la forme d’un canal dont les écluses permettent d’entrer dans la mission à partir de la rivière, la nature et la fonction de cette voie d’eau demeurent l’objet de diverses théories, dont certaines prétendent qu’elle aurait servi à alimenter un moulin ou à assurer le drainage des eaux.

La voie d’eau

La voie d’eau est certainement ce qu’il y a de plus unique et de plus controversé, dans la reconstruction de Sainte-Marie. La nature et la fonction de cette particularité font encore l’objet de débats. Wilfrid Jury, l’archéologue qui a dirigé la reconstruction de Sainte-Marie, a imaginé et reconstruit la voie d’eau comme une écluse permettant d’entrer dans la mission en venant de la rivière. Si cela avait en effet été une écluse, elle aurait été la première de son genre en Amérique du Nord.  

D’autres théories veulent que la voie d’eau ait simplement fourni une source d’eau fraîche à la mission, ait alimenté un moulin en eau potable, ou ait aidé à contrôler les inondations de printemps, en retenant et en drainant l’excès d’eau. Une prolongation de la voie d’eau peut également avoir existée pour fournir à l’atelier du forgeron de l’eau pour refroidir le fer.  

Aucune mention de la voie d’eau n’a jamais été trouvée dans les Relations des Jésuites. Quelle que soit son utilisation originale, la voie d’eau reste une particularité fascinante de la reconstruction, et un bon exemple de l’ingénuité européenne du 17e siècle. 

La reconstruction de la voie d’eau 

L’archéologue Wilfried Jury a émis une théorie sur les avantages pratiques et d’économie de main-d’œuvre d’un cours d’eau fermé, notant que la pierre, le fer et d’autres matériaux de construction lourds pourraient être flottés dans la mission pour la construction en cours.

Bien que nous ne connaîtrons jamais de façon concluante les fonctions spécifiques de la voie d’eau à Sainte-Marie, Wilfried Jury, l’archéologue qui a dirigé la reconstruction de Sainte-Marie, a identifié différents éléments dans les fouilles de cette zone, qui lui ont suggéré que c’était une écluse. On a trouvé des goulottes de bois et des déversoirs dans des sections bien précises, ce qui implique un contrôle voulu de l’eau. On a également remarqué des troncs verticaux qui pourraient bien avoir été utilisés pour soutenir des écluses pour réguler les niveaux d’eau. On a identifié deux bassins rectangulaires qui pourraient avoir été utilisés pour le chargement et le déchargement des canaux.  

Jury a théorisé sur les avantages pratiques et économiseurs de main-d’œuvre d’une écluse, en notant que la pierre, le fer, et d’autres matériaux de construction lourds pouvaient être amenés à la mission par la rivière, pour la construction en cours. Il a également suggéré que les canots des autochtones étaient d’une taille modeste, leur permettant d’être transportés dans la mission par une voie d’eau de ce type.  

Jury était ravi de cette découverte, remarquant que « mettre au grand jour ce développement vieux de 300 ans, où l’eau était maîtrisée pour servir les besoins des hommes, restera probablement la plus grande récompense d’une vie de fouille, à la découverte du passé et du Canada ». 

19. En Piler

En Pilier: Son nom fait référence à son style de construction (avec piliers à la verticale). Ce bâtiment est considéré comme ayant été la première construction à Sainte-Marie.

En Piler

Nommé d’après son style de construction verticale des plus simples, ce bâtiment est considéré comme étant la première des habitations construites à Sainte-Marie. Dans les dernières années, il peut avoir servi de résidence, d’entrepôt, ou d’hôpital.  

Les recherches indiquent qu’autrefois, les personnes n’étaient pas nécessairement plus petites au 17e siècle. Il existe un mythe récurrent, selon lequel les gens étaient plus petits parce que les lits paraissent être plus courts. Cela est dû au fait que les lits à baldaquin créent une illusion d’optique les faisant paraître moins longs. La longueur standard d’un lit est aujourd’hui de 75 pouces (soit 1 mètre 90). Historiquement, la plupart des lits étaient en fait, souvent plus longs. 

Tandis que l’archéologie a révélé les types de constructions à Sainte-Marie, le manque de plans ou de dessins fait que l’aspect extérieur de la reconstruction est le fruit d’une spéculation éclairée. De nombreux styles possibles sont représentés, dont trois types de toit: avec des bardeaux de cèdre, avec des planches de pin et avec l’écorce d’orme, dans le style des constructions autochtones.  

20. L’atelier du cordonnier / tailleur

Les tissus venus de France étaient transformés en vêtements. Les « Donnés » recevaient une tenue complète et en assuraient l’entretien.

L’atelier du cordonnier / tailleur

Christophe Regnault et Jacques Lévrier assumaient le travail de tailleurs et de cordonniers pour la communauté de la mission. Les tissus envoyés depuis la France étaient cousus pour en faire des vêtements. Les Donnés recevaient un ensemble de vêtements et en assuraient vraisemblablement le raccommodage.  

La tenue vestimentaire des Wendats consistait en vêtements de cuir, des jupes pour les femmes, et des pagnes pour les hommes. Les mocassins, jambières et bourses en cuir étaient ce qu’il y avait de plus commun. Les vêtements européens comprenaient la chemise (considérée comme un sous-vêtement), et une veste appelée doublet. Des pagnes s’arrêtant à la hauteur du genou et des chaussettes ou des jambières et soit une coiffe de laine, soit un chapeau à larges bords. Le costume des jésuites consistait en une longue robe noire (soutane) liée à la taille par une ceinture cordelière et un chapeau à larges bords.  

Cette échoppe reflétait également l’échange de culture entre les Wendats et les Français, puisque chaque groupe adoptait les vêtements de l’autre. Les Wendats étaient connus pour utiliser les chemises des Français à la place de leurs propres chemises, et les Français commençaient à utiliser les mocassins des autochtones pour les voyages en canot et pour la marche.  

Les vêtements des Donnés avaient pour origine la Normandie du 17e siècle en France, d’où beaucoup d’entre eux étaient d’origine.  

On remarquera plus spécialement qu’on a donné au cordonnier Christophe Regnault la tâche spéciale de prendre soin des reliques de Saint Jean de Brébeuf et de Saint Gabriel Lalemant, constituées d’os, suite à la décision d’abandonner la mission en mai 1649. 
 

21. En Colombage

Le nom de ce bâtiment évoque le style prédominant de construction à Sainte-Marie. Ce bâtiment a été reconstruit pour servir d’entrepôt.

En Colombage

Nommée d’après le style de construction français prédominant à Sainte-Marie, cette structure a été reconstruite en tant qu’entrepôt de ravitaillement. Le prêtre jésuite Denis Hegarty, un archéologue amateur, avait suggéré que sa forme ressemblait plus à celle d’une chapelle.  

De petits crucifix et des anneaux étaient donnés aux Wendats convertis, et les couvertures, les haches et d’autres objets faisaient d’excellents cadeaux, consolidant ainsi l’amitié et les alliances. Les embuscades des Iroquois représentaient un danger constant sur le chemin venant de Québec. La capture ou le blocage d’un convoi de canots se traduisait pour Sainte-Marie par de longues périodes allant jusqu’à deux ans sans nouvelles, ni nourriture.  

Le périple de Robert LeCoq

Voyager de Québec à Sainte-Marie pourrait être difficile, comme l’a constaté Donné Robert LeCoq qui a combattu la maladie en route.

oyager en allant de Québec à Sainte-Marie pouvait être éprouvant comme en a fait l’expérience le Donné Robert LeCoq. 

Robert LeCoq a été le premier travailleur à signer le contrat des Donnés. Voyageant de Québec à Sainte-Marie en 1639, LeCoq, atteint de la variole, est tombé gravement malade. Abandonné sur le littoral par les Wendats qui avaient peur de la maladie, sa vie a été sauvée par des vers d’insectes qui ont nettoyé ses plaies infectées.  

Un capitaine Wendat passant par-là l’a secouru et l’a ramené à Sainte-Marie où il s’est progressivement remis de son épreuve. 

22. Le chevalet de sciage

Le chevalet de sciage rappelle le travail éreintant qu’a exigé la construction des bâtiments de style européen.

Le chevalet de sciage

Le chevalet se dresse comme un rappel du travail éreintant que la construction des habitations européennes impliquait. Avec quelques troncs carrés destinés à servir de poutres, d’autres étaient hissés sur le chevalet pour être découpés en planches.  

Debout sur un tronc, un scieur guidait le mouvement de la scie dans le bois, pendant que le scieur en dessous formait la coupe en tirant vers le bas. La longue scie que l’on tenait par un cadre, avait ses dents pointées vers le bas, à cet effet.  

L’équarrissage des troncs débarrassés de leur écorce était un processus en trois étapes : d’abord le tour du tronc était entaillé ou coutelé avec une hache en queue d’aronde, puis une hache à équarrir au manche recourbé retirait les plus petites parties de bois entre les entailles, finalement une herminette à tête incurvée était utilisée pour aplanir les surfaces du bois.  

Suivez le chemin passant devant la scie à chevalet qui débouche sur l’église Saint-Joseph et la zone autochtone. Mélange de styles de bâtiments européens et autochtones, la zone autochtone de la mission était un endroit où tous les visiteurs étaient les bienvenus et pouvaient se réfugier. Sainte-Marie était véritablement le lieu de rencontre de deux cultures très différentes. 
 

23. L’église de Saint-Joseph

Érigée pour répondre aux besoins spirituels des visiteurs wendats, l’église de Saint-Joseph représente les tentatives des jésuites pour tisser des liens entre les cultures françaises et wendates. À l’arrière de l’église se trouvent les sépultures de deux des saints martyrs canadiens, Jean de Brébeuf et Gabriel Lalemant.

L’église de Saint-Joseph

Construite pour répondre aux besoins spirituels des Wendats et pour inspirer les curieux du Christianisme, l’église Saint-Joseph représente les efforts des jésuites destinés à combler le fossé entre les cultures des Wendats et des Français, et pour trouver des occasions d’enseigner le Christianisme. On pense que la construction de cette église incorporait des éléments qui étaient plus familiers aux Wendats, pour les aider à se sentir à l’aise dans ce bâtiment. Il se peut que parmi ces éléments se trouvaient être un sol en terre battue, ou une cheminée, et une structure de toit dans le style des maisons longues.  

La tombe de Brébeuf et Lalemant

La tombe des saints martyrs Jean de Brébeuf et Gabriel Lalemant.

A l’arrière de l’église, vous trouverez la tombe du père Jean de Brébeuf et du père Gabriel Lalemant. Le 16 mars 1649, ces prêtres ont été capturés par une armée d’Iroquois attaquant le village de Saint-Louis. Emmenés dans les environs, à Saint-Ignace (qui avait également capitulé), les deux missionnaires furent torturés à mort, le sort habituel réservé aux prisonniers. Quand une contre-attaque des Wendats chassa les Iroquois hors de la région, les Français récupérèrent les restes des deux prêtres et les enterrèrent dans l’église. Avant d’abandonner Sainte-Marie, les corps furent exhumés. Les os furent emmenés comme reliques sacrées et les dépouilles des deux hommes furent réenterrées dans un cercueil. Une plaque en plomb portant le nom de Jean de Brébeuf a été retrouvée dans la tombe et elle est maintenant exposée au musée de Sainte-Marie. Des recherches ultérieures ont indiqué que le père Lalemant était également enterré au même endroit. 

Les efforts de christianisation 

La communication dans la langue wendat était difficile; les images aidaient souvent à expliquer des sujets abstraits comme la religion et la théologie.

Communiquer dans la langue Wendat était difficile. Des images aidaient fréquemment à expliquer les sujets abstraits tels que la religion ou la théologie. La couleur et la splendeur de la liturgie de l’église soulevait l’intérêt des Wendats, ainsi que le son des cloches. Le baptême n’était donné qu’une fois que le candidat avait reçu une instruction religieuse convenable et que son désir ait été jugé comme authentique.  

En 1639, les jésuites avaient célébré la conversion au Christianisme du premier adulte en bonne et solide santé, Joseph Chihwatenhwa. Les jésuites avaient reconnu son rôle significatif dans la promotion du Christianisme chez les Wendats. Sa mort suspecte en 1641 a été officiellement attribuée aux Iroquois, mais peut avoir été causée par des Wendats traditionalistes.  

Les huit saints martyrs d’Amérique du Nord

Les huit saints martyrs d’Amérique du Nord.

Noms et dates de la mort des 8 saints martyrs d’Amérique du Nord: 

René Goupil: le 29 septembre 1642 

Jean de la Lande: le 18 octobre 1646 

Isaac Jogues: le 18 octobre 1646 

Antoine Daniel: le 4 juillet 1648 

Jean de Brébeuf: le 16 mars 1649 

Gabriel Lalemant: le 17 mars 1649 

Charles Garnier: le 7 décembre 1649 

Noël Chabanel: le 8 décembre 1649 

René Goupil (un Frère Convers), Jean de la Lande (un Donné), et le frère Isaac Jogues ont été tués en territoire iroquois près de ce qui est maintenant Auriesville, dans l’État de New-York. Les cinq martyrs restants (tous prêtres jésuites) ont connu leur fin dans différentes parties du territoire wendat qui est maintenant l’Ontario central. Tous les huit ont été canonisés par le pape Pie XI le 29 juin 1930. 

La Zone Autochtone  

Un mariage d’édifices de style autochtone et de style européen faisait de cette zone un refuge et un lieu d’accueil pour tous les visiteurs. Sainte-Marie était véritablement le lieu de rencontre de deux cultures très différentes.

24. Le cimetière

Ce cimetière contient les restes de vingt Wendats et d’un Français.

Le cimetière

Ce cimetière contient les restes de vingt Wendats et d’un Français. Enceinte et gravement malade, une jeune femme Wendat chrétienne avait voyagé jusqu’à Sainte-Marie. Elle et son enfant ont été les premiers à mourir et à être enterrés ici. 

La pierre tombale carrée marque la sépulture que l’on croit être celle du Donné Jacques Douart, pris dans une embuscade et tué en avril 1648 par des Wendats traditionalistes, espérant ainsi effrayer les Français.  

Alors que la loi européenne exigeait la mort des coupables, le père Paul Ragueneau fit le choix d’accepter la justice Wendat, selon laquelle la réparation se faisait au cours d’une cérémonie de distribution de cadeaux. Ce faisant, il évita ainsi une situation potentiellement désastreuse. 
 

25. La maison longue chrétienne

Construite à la façon des habitations traditionnelles des Wendats, cette maison longue abritait les convertis en visite.

La maison longue chrétienne

Construite comme une habitation Wendat traditionnelle, cette maison longue était un abri pour les convers en visite et elle servait en quelque sorte d’hôtel pour les Wendats désirant parfaire leurs connaissances du Christianisme, en leur permettant de passer la nuit à la mission. Dans les villages wendats, l’aspect communautaire de la vie n’était pas particulièrement du goût des Européens, et de nombreux missionnaires se plaignaient de la fumée et du bruit dans les maisons longues. Les travaux de la mission étaient plus facilement accomplis les mois d’hiver quand les Wendats restaient la plupart du temps à l’intérieur et représentaient une audience captive pour les pères jésuites.  

Les Français du 17e siècle ne trouvaient pas les maisons longues très intéressantes pour y vivre ou visiter, et ils se plaignaient de la fumée, de l’entassement, de la vermine, et des chiens. Vivant à l’intérieur de la maison longue, les chiens étaient souvent considérés comme des animaux de compagnie. Certains chiens étaient également utilisés pour la chasse, et la viande de chien était très appréciée pendant les fêtes. 

Les maisons longues des Wendats 

De nombreuses maisons longues dans les villages wendats étaient beaucoup plus grandes que la maison longue chrétienne que vous voyez à Sainte-Marie. Des indices archéologiques laissent penser que la maison longue dans un village wendat mesurait en moyenne de 25 à 30 mètres de longueur, et de 6 à 9 mètres de largeur. Certaines maisons longues mesuraient plus de 60 mètres. Une plateforme en écorce et des mâts élevés au-dessus du sol couraient le long des deux côtés de l’intérieur. En hiver les Wendats dormaient à même le sol, près des feux. En été, ils dormaient en plein air ou sur les plateformes, pour éviter les puces. La fumée des feux de bois en train de brûler et l’éclairage inadéquat causaient des maladies des yeux, et parfois la cécité chez les personnes plus âgées.  

Les maisons longues des villages wendats duraient de huit à dix ans environ, et quand un villageois n’avait pas de maison pour vivre, le peuple en construisait une pour lui. Un village se relocalisait tous les vingt à trente ans environ en raison de l’épuisement du sol, de la raréfaction du bois de chauffage, ou des menaces d’attaque.  

Dans les villages wendats, les maisons longues étaient le centre de la vie familiale. Jusqu’à six familles habitaient dans une maison longue de taille moyenne. Tout était organisé autour de la famille matrilinéaire consistant en une femme, ses filles, ses sœurs, et leurs maris et leurs enfants. Dans la maison longue, les femmes avaient de l’influence sur les chefs mâles. Bien qu’il y ait très peu de vie privée, les Wendats étaient connus pour avoir un comportement discret et tranquille.  

Le style de vie des Wendats

Dans les villages wendats, la vie quotidienne était très communautaire et axée sur la survie dans un climat sévère. Les hommes et les femmes partageaient les travaux nécessaires, d’une manière clairement définie. Les hommes chassaient, pêchaient, faisaient du commerce, se livraient à des combats et défrichaient les champs où les femmes plantaient, s’occupaient des cultures, et récoltaient. Les femmes s’occupaient également des enfants et entretenaient la maison.  

On est remonté aux origines des Wendats par les femmes, dont les opinions étaient respectées des chefs et des capitaines. Les enfants étaient très valorisés et étaient rarement maltraités. Des jeux d’adresse tels que le jeu de crosse, développaient et entretenaient la condition physique, tandis que les jeux de hasard étaient à la base de beaucoup de paris. Les fêtes à l’occasion des célébrations étaient fréquentes et les richesses accumulées au fil des paris étaient redistribuées dans tout le village. 

26. Wigwams / Zone chrétienne

Les voyageurs autochtones construisaient des habitations temporaires, comme des wigwams, lorsqu’ils venaient à Sainte-Marie.

Wigwams / Zone chrétienne

Les Algonquins et les autres voyageurs autochtones construisaient des habitations comme des wigwams et des appentis quand ils venaient visiter Sainte-Marie. Vous pouvez voir un deuxième exemple de wigwam juste après l’hôpital.  

Les wigwams étaient construits en écorce d’arbres et étaient différents des abris autochtones construits dans l’Ouest, appelés tipis. Les tipis, bien que de forme similaire, étaient recouverts de peaux de bison. 

L’expansion de la mission

Les jésuites souhaitaient étendre leur travail missionnaire au-delà des Wendats et dans d’autres nations, ce qui pouvait parfois avoir des effets négatifs. Par exemple, le voyage en 1640 du père Jean de Brébeuf et de Joseph-Marie Chaumonot dans la nation voisine du tabac, avait éveillé les soupçons que les Français étaient à la recherche de nouveaux partenaires commerciaux.  

Il avait donc été décidé de concentrer les efforts missionnaires en Wendaké jusqu’à ce que la majorité des villages aient été convertis. Bien que les Relations des Jésuites indiquent un grand nombre de baptêmes chez les Wendats après 1647, le compte exact des véritables conversions reste difficile à établir avec certitude. 

27. L’apothicairerie et les jardins

Au 17e siècle, le jardin de l’apothicaire contenait diverses plantes médicinales comme la menthe, le thym, la sauge et l’achillée mille-feuille.

L’apothicairerie et les jardins

Un herbier vivant dans le style du 17e siècle contenait plusieurs types de plantes utilisées communément comme médicament : menthe, thym, sauge et l’achillée millefeuille. L’apothicaire Joseph Molère était le premier praticien à utiliser à la fois des herbes françaises et locales. La médecine était très primitive au 17e siècle comparée à celle d’aujourd’hui, mais le chirurgien François Gendron avait appris et expérimentait les traitements par les herbes médicinales, inspirés des pratiques wendates.  

Avant l’arrivée de Joseph Molère, le Donné Simon Baron, et occasionnellement les jésuites eux-mêmes, avaient signalé l’utilisation de traitements comme la saignée. Tandis que les jésuites rejetaient les aspects spirituels des remèdes des autochtones, ils acceptaient bien la valeur de l’utilisation thérapeutique des herbes par les Wendats, et autorisaient l’utilisation de ces médicaments naturels.  

On remarquera plus spécialement que les Français avaient appris à faire du thé avec du sumac rouge. Riche en vitamines, il était utilisé pour guérir et prévenir le scorbut. 

28. L’hôpital

François Gendron a intégré les remèdes autochtones à ses propres recettes de chirurgien, pour soulager les maux des Français et des Wendats.

L’hôpital

Dès le début de leurs relations avec les Wendats, les Français prodiguaient des traitements médicaux. Les Relations des Jésuites de 1644 donnent la première indication d’une structure spécifique et séparée, construite en tant qu’hôpital communautaire. Au 17e siècle, les faibles connaissances sur la biologie humaine étaient cause de propagation des maladies. Le système immunitaire des autochtones était incapable de combattre les maladies contagieuses européennes comme la variole, les oreillons et la grippe.  

Le chirurgien François Gendron avait manifesté son désir d’apprendre les remèdes des autochtones et de les incorporer dans sa pratique. Grâce à son réseau de commerce avec les Wendats, il put obtenir la « pierre Érié », à partir de laquelle une poudre était extraite pour le traitement des plaies, des ulcères, et des cancers.  
 

29. La Zone des non-Chrétiens

Même si la culture wendate faisait preuve de tolérance à l’égard des opinions différentes, il y avait de la tension entre les Wendats christianisés et ceux qui s’en tenaient aux croyances traditionnelles.

La Zone des non-Chrétiens

Bien que la culture Wendat tolérait facilement les opinions différentes, des tensions existaient entre ceux qui adoptaient le Christianisme et ceux qui suivaient des voies plus traditionnelles. Habituellement, ces différences provenaient de l’absence de participation des convertis aux fêtes ou aux activités considérées comme païennes par les missionnaires. Il y avait une certaine ségrégation entre les villages wendats et probablement aussi à Sainte-Marie.  

Dans les dernières années, la zone entourant Sainte-Marie était devenue un refuge pour de nombreux Chrétiens wendats et pour les Wendats traditionnels dont les villages avaient été détruits ou abandonnés, suite aux maladies ou à la guerre. Le père Paul Ragueneau avait estimé que parfois des centaines de personnes pouvaient rester à proximité, pour recevoir de la nourriture, des médicaments, de l’instruction religieuse ou de la protection. 

30. La maison longue des non-Chrétiens

Cette réplique d’une maison longue ressemble de plus près à celles que l’on retrouvait dans les villages wendats.

La maison longue des non-Chrétiens

Les Jésuites ont laissé des écrits à propos d’une structure utilisée comme abris temporaire par les Wendats en visite. Cette maison longue reconstruite est à peu près de la taille de celles que l’on trouvait dans les villages wendats.  

L’hiver était un temps de partage et de traditions orales, et les histoires servaient à éduquer et à se distraire. En apprenant les croyances des Wendats, les jésuites entendaient de nombreuses histoires et malgré leur indifférence pour la plupart d’entre elles, certaines étaient rapportées dans leurs écrits.  

Le mythe Wendat de la création 

Comme le père Brébeuf l’avait découvert, une croyance commune chez les Wendats voulait qu’une femme nommée Aataentsic soit tombée de sa maison dans le ciel, quand le monde n’était que de l’eau. En voyant sa chute, la tortue avait demandé aux autres animaux de remonter la terre et de la répandre sur sa carapace. Aataentsic avait atterri saine et sauve sur le dos de la tortue recouverte de terre, devenant ainsi la première femme sur terre. 

La légende de la tortue 

Les Wendats croyaient qu’Aataentsic, la mère de l’humanité, habitait à l’origine dans le ciel où les esprits vivaient un peu à la façon des êtres humains sur terre aujourd’hui.  

Un jour, alors qu’elle était, soit en train de chasser un ours ou d’abattre un arbre pour en extraire un médicament pour son mari, Aataentsic avait glissé et était tombée dans un trou du ciel et avait entamé sa chute.  

Quand la grande tortue qui nageait dans l’océan en dessous avait vu cela, elle avait ordonné aux autres animaux aquatiques de plonger au fond de l’océan et de draguer la terre pour la remonter et l’empiler sur son dos, ce qu’ils ont fait. Et c’est de cette manière que la terre a été formée, et qu’Aataentsic a atterri doucement dessus. 

31. Les derniers jours de Sainte-Marie

Le Martyr de Jean de Brébeuf et de Gabriel Lalemant, aux mains des Iroquois.

Les derniers jours de Sainte-Marie

En sortant de l’enclos du site vers le musée et le restaurant, regardez autour de vous et imaginez ce que furent les derniers jours de Sainte-Marie. 

Juin 1649 – Sainte-Marie brûle 

En 1649, les Wendats restants décidèrent d’abandonner leur région natale. Bien que Sainte-Marie n’ait jamais eu à souffrir des attaques des Iroquois, les jésuites choisirent de se déplacer avec les Wendats et d’établir une nouvelle communauté sur l’île Gahoendoe (maintenant nommée«Christian Island»). Érigée rapidement et avec au départ un aspect défens if, la mission Sainte-Marie II consistait simplement en une construction en pierre à quatre coins, autour de laquelle il y avait un campement wendat.  

Les Français ne souhaitaient pas que l’emplacement original de Sainte-Marie soit profané après leur départ, préférant la détruire eux-mêmes en juin 1649.  

Pour citer le père Paul Ragueneau : 

« Nous y avons mis le feu nous-mêmes, l’avons regardée brûler devant nos yeux et avec elle, notre travail de neuf ou dix ans ». 

La relocalisation en 1649 sur l’île de Gahoendoe offrait aux Wendats peu d’occasions de planter avec succès des cultures, une situation bien pire encore avec la sécheresse. La famine devenue une terrible réalité, et les Iroquois contrôlant l’intérieur du pays, cette seconde communauté fut abandonnée au printemps 1650.  

Les jésuites, et quelque 300 chrétiens wendats, firent finalement le voyage de retour vers Québec en 1650, où une nouvelle communauté fut établie en dehors de la ville. Le peuple de la nation des Huron-Wendats de Lorette vit encore là-bas et préserve activement son patrimoine.  

De nombreux Wendats traditionnels se sont dispersés et ont rejoint d’autres tribus pour survivre, voire même dans certains cas, trouver refuge chez leurs ennemis, les Iroquois. Les Wyandotts du Kansas, les Wyandotts de l’Oklahoma et les Wyandotts du Michigan aux Etats-Unis, sont des descendants du peuple qui occupait jadis le sud de la Baie Georgienne. 

32. Les jardins autochtones 

Les Wendats cultivaient le maïs, les fèves et la courge sur des petits tertres légèrement surélevés et les appelaient « les trois soeurs ».

Les jardins autochtones 

Les Wendats faisaient pousser le maïs, les fèves et les courges ensemble, sur des monticules légèrement surélevés, et les appelaient «les trois sœurs». Les bonnes saisons permettaient aux Wendats de faire le commerce de quantité impressionnante de maïs avec leurs voisins du Nord, à tel point que les jésuites faisaient souvent référence à Wendaké comme le «grenier des Algonquins».  

La légende des « Trois Sœurs »

Le maïs, les fèves et les courges étaient toujours plantés ensemble. Le peuple autochtone croit que les esprits de ces cultures sont des sœurs affectueuses qui aiment rester l’une à côté de l’autre. Quand les semences étaient plantées, les autochtones priaient l’esprit du tonnerre pour qu’il ne brûle pas la terre et donne aux sœurs toute l’eau dont elles avaient besoin. Tard dans l’été, quand les cultures étaient mûres, le peuple faisait la fête parce que les sœurs avaient grandi. 

A la lune suivante, ils dansaient en l’honneur de la récolte. Le cycle de vie était complet. Ce jour-là, les femmes chantaient : « Les trois sœurs sont heureuses parce qu’elles sont de nouveau chez elles, de retour de leur été dans les champs ». 

33. Le sentier qui mène au musée

Sentier qui mène au musée de Sainte-Marie et au restaurant.

Le sentier qui mène au musée

Le sentier vous conduit au restaurant et au musée de Sainte-Marie. Le musée fournit un contexte historique à l’histoire de Sainte-Marie-au-pays-des-Hurons. La progression dans le musée est chronologique et vous fait voyager de l’Europe du 17e siècle vers le Nouveau Monde, en explorant la société européenne et la culture autochtone, ainsi que les missionnaires jésuites. 

Le musée tente d’expliquer ce qui a motivé les premiers explorateurs, leurs moyens de transport, la société et la culture européennes qu’ils avaient laissées derrière eux, ce qui les attendait en Nouvelle France et comment ils se sont adaptés à cette nouvelle vie. En faisant appel aux différents sens (vue, ouïe, toucher et même l’odorat), le musée de Sainte-Marie illustre les événements de cette époque grâce à plus de 750 artefacts acquis, donnés ou prêtés. La dernière section du musée explore l’ère archéologique moderne et la reconstruction de Sainte-Marie.  

Nous vous demandons de ne consommer ni nourriture ni boisson dans le musée, qui est un environnement contrôlé. Merci de votre visite! 

Remarque importante : les enregistrements audio de nos visites sont créés en utilisant l’intelligence artificielle. Bien que nous nous efforcions d’être exacts, notez que la prononciation de certains noms peut ne pas toujours être correcte.

Billets de saison

Pour seulement 35 $, taxes incluses, les détenteurs d’un billet de saison bénéficient d’un accès illimité aux deux lieux historiques primés lorsqu’ils sont ouverts au grand public. Cela inclut l’entrée aux événements spéciaux, y compris Premières Lueurs et Pumpkinferno.

Événements

Nous offrons des événements et des célébrations dynamiques tout au long de l’année ! Venez célébrer les cultures autochtones lors de la Journée nationale des peuples autochtones, ou explorez Sainte-Marie la nuit lors des Soirées découvertes. Et bien sûr, il n’y a pas de période des fêtes sans les Premières lueurs, notre événement primé, éclairé par plus de 2 000 bougies.

A view of Sainte-Marie's outdoor patio and fireplace

Restaurant Sainte-Marie

Le restaurant Sainte-Marie est ouvert à l’année longue pour servir de délicieux plats dans leur salle à manger, sur leur terrasse, ou dans leurs nouveaux dômes sur le lieu historique. Venez découvrir cette nouvelle destination culinaire!

le havre de la découverte vue du quai, avec un canon et un navire

Havre de la découverte

Prêt pour une autre aventure historique? Visitez le havre de découverte à Penetanguishene, à seulement 15 minutes de Sainte-Marie! Cette pittoresque attraction historique présente des navires, des marins et des épaves – le long des rives de la magnifique baie Georgienne.